Le départ à la retraite est une étape importante dans notre vie, que nous attendons tous et toutes avec impatience. Afin de profiter pleinement de sa retraite, un élément est primordial : l’anticipation. Il est essentiel de préparer son départ à la retraite en amont, et donc de commencer à épargner le plus tôt possible. Vous avez ainsi la possibilité de choisir entre un plan d’épargne retraite (PER) ou une assurance-vie. Depuis sa mise en place le 1er octobre 2019, le PER, issu de la loi Pacte, est un contrat de retraite qui gagne en popularité. Quant à l’assurance-vie, elle demeure le placement préféré des Français. Ces deux contrats d’épargne rencontrent donc un grand succès ces dernières années. Bien qu’ils soient similaires sur de nombreux points, les deux contrats fonctionnent différemment.
Alors comment bien choisir son produit d’épargne ? Nous allons, dans cet article, vous expliquer les avantages de ces deux contrats, leurs caractéristiques et leurs différences.
Pourquoi anticiper votre départ à la retraite ?
Une retraite, ça se prépare ! Et ça se prépare progressivement, à l’avance, petit à petit. Nous le savons tous, la retraite sera synonyme d’une baisse du niveau de vie. Ce risque est présent, et il est donc important de préparer votre retraite le plus tôt possible. Alors si vous souhaitez partir sereinement à la retraite, anticiper votre départ peut s’avérer nécessaire. Vous pouvez épargner à votre rythme, via des versements ponctuels ou périodiques. Cela vous permettra de vous constituer une épargne afin de préparer votre départ à la retraite dans les meilleures conditions. Plusieurs possibilités s’offrent alors à vous. Le PER et l’assurance-vie sont deux possibilités pour préparer au mieux votre départ à la retraite.
Le transfert d’une assurance-vie vers un PER.
Infographie : le transfert de vos anciens contrats vers un PER
Le PER et l’assurance vie, deux contrats d’épargne pour la retraite
Le PER et l’assurance-vie sont deux placements rencontrant un grand succès chez les Français. Ces derniers permettent aux titulaires de contrat d’épargner sur le long terme, en alimentant leur compte selon leurs choix et leurs besoins, via des versements ponctuels ou périodiques. L’assurance-vie demeure l’investissement que préfèrent les Français et ce dernier comptabilise 40 % des placements financiers des ménages. Toutefois, 32 % des actifs estiment que le PER est le meilleur produit retraite pour préparer et anticiper sa retraite.
Mais ces deux contrats se différencient sur de nombreux points, que nous allons aborder et analyser ci-dessous.
Quelle sont la durée et les frais d’un PER et d’une assurance-vie ?
Afin de liquider son PER, le titulaire de contrat se trouve dans l’obligation d’attendre l’âge de départ à la retraite, soit 62 ans. Cependant, il existe certaines exceptions. En effet, la mise en place du PER, issu de la loi Pacte, permet une sortie anticipée si l’épargnant rencontre un malheur. Dorénavant, l’épargnant peut, sous certaines conditions strictement définies, récupérer la somme présente sur son plan d’épargne retraite en ayant recours à un déblocage anticipé de son PER.
Les conditions autorisant un déblocage anticipé du PER sont :
- Le décès du conjoint ou du partenaire de PACS.
- En 2ème et 3ème catégorie de SS du titulaire, l’invalidité du titulaire du contrat, de ses enfants ou de son conjoint.
- Fin de droits au chômage.
- Liquidation judiciaire.
- Le surendettement du titulaire de contrat.
- L’acquisition de la résidence principale.
En optant pour une assurance-vie, l’épargnant peut récupérer la somme présente sur son compte quand il le souhaite. Pour cela, il doit réaliser un rachat.
Concernant les charges du contrat, elles changent selon le contrat et l’organisme choisi par l’épargnant. Néanmoins, les deux contrats appliquent chacun de multiples frais (frais d’entrée, de transfert, de gestion…).
Que se passe-t-il en cas de décès de l’épargnant ?
En cas de décès du titulaire de contrat, le PER et l’assurance-vie ont des similarités. En effet, le titulaire de contrat se voit assurer d’une protection financière pour son bénéficiaire. Ces derniers récupèrent alors le capital restant. Cependant, il faut différencier les versements réalisés avant et après 70 ans. Pour les versements réalisés avant 70 ans, chaque bénéficiaire perçoit un abattement de 152 500 euros. Ensuite, le capital restant subira des droits de succession spécifiques. Néanmoins, pour les sommes versées après 70 ans, les bénéficiaires se partagent la somme de 30 500 euros et le reste du capital rejoindra la Masse Successorale pour subir les droits de successions habituelles.
Les conditions de sortie
- Pour le PER, les conditions de sortie sont plus strictes. En effet, l’épargnant doit attendre l’âge de départ à la retraite, soit 62 ans, avant de pouvoir liquider son argent. Il faut également prendre en compte les cotisations d’annuité. Celles-ci permettent de calculer le montant épargné pour votre retraite
- En revanche, l’argent présent sur votre assurance-vie est récupérable à tout moment.
La fiscalité appliquée aux versements
- Avec le PER, les sommes versées ne sont pas imposables. Cependant, il y a tout de même un montant maximum. Celui-ci correspond à 10 % de vos revenus annuels. L’épargnant bénéficiera d’une économie d’impôts.
- En choisissant une assurance-vie, les sommes versées sur votre contrat lors de la phase de constitution ne suscite aucun intérêt fiscal.
La fiscalité lors d’une sortie en capital
Lorsqu’un épargnant opte pour un plan d’épargne retraite, ce dernier bénéficie d’avantages fiscaux lors des cotisations épargnes. Cependant, à sa sortie, la part du capital des sommes acquises par l’épargnant sera soumise au barème progressif de l’impôt sur le revenu.
En optant pour une assurance-vie avec une sortie en capital, l’épargnant doit différencier la fiscalité appliquée avant et après 8 ans d’ancienneté.
Pour la fiscalité de l’assurance-vie appliquée avant les 8 ans d’ancienneté
Les sommes présentent sur le contrat de l’épargnant seront soumises aux prélèvements sociaux, à hauteur de 17,2 %. Les plus-values seront imposables sur le revenu ou au prélèvement forfaitaire unique (PFU), à hauteur de 30 %.
Pour la fiscalité de l’assurance-vie appliquée après les 8 ans d’ancienneté
L’épargnant bénéficiera d’un système d’abattement annuel sur les plus-values. Celui-ci s’élève à 4600 euros pour une personne seule, et à 9200 euros pour les couples mariés. Les capitaux seront imposables aux prélèvements sociaux, à hauteur de 17,2 %, et au prélèvement forfaitaire non libératoire, à hauteur de 7,5 %, mais seulement si ces derniers ne dépassent pas les 150 000 euros. Cependant, si la part de vos capitaux dépasse les 150 000 euros, ces derniers seront imposables au PFU.
La fiscalité lors d’une sortie en rente viagère
En optant pour un PER, l’épargnant sera imposable sur l’impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux. Il bénéficiera d’un abattement forfaitaire de 10 %
En optant pour une assurance-vie, le souscripteur peut choisir de transformer son capital en rente. Les sommes seront alors versées selon une périodicité déterminée en amont, et cela, jusqu’à son décès.
La sommes accumulées par l’épargnant ne peuvent être transmises aux bénéficiaires.
La rente est calculée selon :
- Le montant du capital présent sur l’assurance vie de l’épargnant.
- L’espérance de vie associée à un coefficient de distribution de la rente.
Une partie de la rente reçue sera soumise aux impôts. Les prélèvements sociaux, à hauteur de 10,1 %, sont calculés selon la part soumise aux impôts de la rente uniquement.
Une autre possibilité, transférer son assurance-vie vers son PER
Il est possible, pour les titulaires d’une assurance-vie, de transférer leur assurance-vie vers leur PER. Ces derniers ont jusqu’au 31 décembre 2022 pour transférer une partie de leur épargne, ou bien la totalité, sur leur PER. Mais pour cela, l’épargnant doit remplir certaines conditions. Ce dernier doit se trouver à plus de 5 ans de l’âge légal de départ à la retraite, soit 57 ans, et il doit également justifier plus de 8 ans d’ancienneté sur son contrat d’assurance-vie. Cette opération est avantageuse, puisque l’épargnant bénéficie d’une diminution d’impôts lors de versements sur le PER, grâce à l’allègement fiscal. En effet, ce dernier profitera d’un doublement des avantages fiscaux. Cela signifie qu’un épargnant célibataire bénéficiera d’un abattement de 9200 euros au lieu de 4600 euros.
Le PER et l’assurance-vie, deux contrats complémentaires ?
Ces deux produits sont complémentaires. En effet, l’épargnant peut cumuler les deux contrats. Ils répondent tous les deux à des finalités différentes, selon vos besoins et vos préférences. Le PER et l’assurance-vie vous aident tous deux à préparer votre retraite dans les meilleures conditions. Avec le PER, l’épargnant bénéficiera d’un avantage fiscal à la création du contrat épargne. Et avec l’assurance-vie, le souscripteur bénéficiera d’un avantage fiscal à la sortie.
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